Министерство образования Российской Федерации Башкирский государственный педагогический университет кафедра французского языка Курсовая работа на тему на тему Французский театр Выполнила студентка группы 504 Федченко Л. Р. Научный руководитель Дементьева Н. В. Уфа 2000 Le contenue Introduction -p. I. Origines du thйвtre - p.
6. 1.Le proto thйвtre 2.Le thйвtre antique II. Le Moyen Age - p. 1. Thйвtre d inspiration religieuse 2. Les amuseurs 3. Les comйdies d йtudiants 4. Thйвtre nйo-latin Les humanistes franзais III. Le Classicisme - p.11 1. Les scиnes parisiennes 2. Corneille 3. Moliиre 4. Racine
IV. Le XVIIIe siиcle - p. 14. 1. Le thйвtre des lumiиrйs 2. Beaumarchais 3. Le thйвtre de la Rйvolution 4. Le Romantisme V. Le Romantisme au XIXe siиcle - p. 1. Napolйon et le thйвtre 2. Victor Hugo 3. Dumas, Mйrimйe 4. Musset VI. Le Boulevard du Crime - p. 18. VII. Le thйвtre bourgeois - p. 19. 1.
Drames et comйdies 2. Operettes et vaudeville 3. Le thйвtre de la IIIe Rйpublique VIII. La premiиre partie du XXe siиcle - p.21. 1.Un thйвtre littйraire 2. Cocteau 3. Influence du Surrйalism 4. L occupation 5. Sartre et Camus IX. Le thйвtre de l aprиs-guerre - p. 1. Nouveaux metteurs en scиne 2. Evolutions d un thйвtre de divertissement
X. Le thйвtre de tout les possibles - p. 1. Survie de thйвtre 2. Les thйвtres en France aujourd hiu 3. Les Franзais 4. Le public Conclusion Le secret du thйвtre - p.28. Bibliographie - p. INTRODUCTION Le domain de l art thйвtral n est pas toujours facile а cerner. Jusqu oщ peut-on parler de thйвtre Quelle est la dйfinition du thйвtre
Si l on s en rйfиre а la simple йtymologie, thйвtre vient du grec theatron, qui dйrive du verbe theaomai, signifiant contempler, considйrer, кtre spectateur au thйвtre. Il faut donc s accorder lа-dessus il n y a pas de thйвtre sans spectateurs, et le thйвtre demande la dйfinition d un lieu scйnique. L acte thйвtral ne doit pas s exercer pour soi, mais s addresser aux spectateurs. Le thйвtre doit raconter une histore humaine, representer l imitation d une action de caractиre
йlevйe et complиte Aristote, ou l image exacte et animйe de la nature humaine Dryden, dramaturge anglais du XVIIe siecle. Le thйatre ne se contente pas d кtre une source dйmotion ou de plaisir il doit rendre compte de l homme. Ainsi, le thйвtre est un art qui a pour but de reprйsenter en un lieu dйfini la nature humaine dans ses action, ses pensйes, ses grandeurs ou ses bassesses, en procurant au spectateur une йmotion directe. La forme йcrite n est que le refler de cet art vivant.
I. Origines du thйвtre Le proto thйвtre De toutes les activitйs que l homme a pu s inventer, le thйвtre se distingue par le fait qu il ne demande que trиs peu de moyens. Dans ses formes les plus restreintes, il peut se rйsumer а une unique personne se prйsentant devant d autres personnes, en quelque lieu que ce soit aucune invetation, aucune йtape particuliиre dans l йvolution des sociйtйs n est rйellement nйcessaire.
Le thйвtre a pu apparaоtre de maniиre primitive а n importe quel moment de la Prйhistoire, а partir du moment oщ I homo sapiens s йtait dotй d une organisation social. Toutefois, les traces les plus anciennesd une forme de spectacle, dans les civilisation assyro-babiloniennes et hitite, datent tout au plus du trousiиme et deuxiиme millйnaires av. J C et ne permettent rien d autre que de prudentes hypothйses sur ce qui a pu se passer auparavant.
En Mйsopotamie, on sait qu un poиme retraзant le mythe de la crйation йtait donnй chaque annйe pour la nouvelle annйe babylonienne mais faisait-il l objet d une dйclamation oщ d une vйritable mise en scene Dans quelles conditions йtait-il jouй Etait-ce une cйrйmonie mystique, rituelle ou а demi profane Totes ces questions restent en suspens. On peut imaginer, le souir au coin du feu, l amuseur du village singeant ses companions ou retraзant les exploits hйroiques d un ancien.
On peut encore imaginer l ensemble des chasseurs reconestituant la capture d un animal, pour favoriser la chasse du lendemain. William Golding, dans Sa Majestй des mouches, fait ainsi jouer par des enfents redevenus sauvages une sйance de chasse rituelle, dans laquelle l un d entre eux tient le rфle du cochon sauvage. Entre le jeu, le rite et l exorcisme, une forme vivace de spectacle a donc trиs certainement existй, et peut-кtre mкme dans des lieux rйservйs pour cela.
Mais rien ne permet de l affirmer, ni d en tirer une vйritable conclusion. Le thйвtre antique Selon la lйgende, la premiиre reprйsentation tragique serait due au poйte Arion qui vivait а Corinthe vers la fin du VIIe siecle. La tradition avance ensuite le nom de Thespis, qui, venu d Icarie sur son chariot lui servant de scиne, aurait donnй une premiиre tragйdie aux
Dionysies entre 536 et 533. En prйcurseur, Thespis aurait dйgagй nettement le premier comйdian du choeur et diffйrenciй les parties chantйes des parties parlйes. Il aurait йgalement йtabli l usage d un prologue, d une prйsentation, et utilisй des masques moins grossiers qu auparavant. L йtude de la tragйdie grecque se rйsume donc а l analyse d une trentaine d oeuvres, alors quil s en йcrivit, entre le VIe et le
Ve siиcle, plus d un millier et que l on pense qu un thйаtre privй s йtait dйveloppй dans les maisons aristocratiques, plus йvolutif, avec l intervention de mimes, des conteurs, danseurs, bouffons et poйtes. En un peu moins de quatre-vingte ans, l art dramatique eut le temps de naоtre dt de mourir, mais aussi d йvoluer de maniиre considйrable, ainsi que l a soulignй Jacqueline de Romilly A beaucoup d йgards, la diffйrence est large et plus profonde entre
Eschyle et Euripide, qu entre Euripide et Racine. Les Athйniens adoptиrent vite le thetme de tragйdie, et ce nom mйrite que l on s attade un peu sur sa troublante origine. Tragos signifie bouc, et trag-oeudia chant du ouc, ou ode au bouc, ce qui, tout de mкme, n a pas un trиs grand rapport avec le thйвtre. On pourrait croire que le terme dйcoule d un qualificatif de Dionysos, mais le dieu, quand il est assimilй а la vigueur sexuelle de l animal, est appelй йriphos,
juene bouc, et non pas tragos. Ttout au plus peut-on supposer que la trag -oedia, а lorigine, йtait un chant religieux dont on accompagnait le sacrifice d un bouc aux fкtes de Bacchus Bailly. L origine de comйdi, au moins, semble beaucoup plus claire Kфmos йtait le nom d une joueuse fкte processionnelle en l honneur de Dionysos, avec des chants et des danses. Peu de temps aprиs la premiиre guerre punique, vers 230, un
affranchi tarentin, grиc de la naissance, Livius Andronicus, commmenзa а traduire pour la scиne romaine des tragйdies et des comйdies du rйpertoire athйnien. Les thйatres romains aui se construisirent se diffйrenciaient nettement du modиle grec.Avec le monde romain, le thйвtre devenait-aussi- une entrepeise commerciale. L йvolution du thйвtre avait tuй religion, mais, comme l a joliment dit
Lйon Moussinac, les jeux du cirque et de l amphithйвtre finirent par tuer le paganisme. Les niuveaux chrйtiens n avaient que rйpugnance pour des rйjouissances populaires dont ils avaient en partie fai les frais, et les autres formes de spectacle ne pouvaient trouver grвce а leurs yeux les tragйdies parlaient de dieux paпens, et les comйdies йtaient pleines d obscйnitйs. La jeune Eglise contribua а faire disparaоtre le thйаtre, mais le public, de toute faзon, n йtait plus
au rendez-vous. Avec la fin de Lempire romain se tournait une page dйfinitive. Arrivait un вge des tйnиbres durant lequel le thйвtre n йtait mкme plus l ombre d un souvenir. II. Le Moyen Age Thйвtre d inspiration religieuse Il est assez difficile d imaginer qu en Occident, le thйвtre aut pu se mettre en sommmeil pendant prиs de dix siиcles. L Europe eut а digйrer les vagues successives d invasions barbares, et ne conserva son
empreinte culturelle qu а travers le filtre de la religion dominante. L Eglise contrфlait l йducation, intervenait largement dans les affaires des royaumes, dans la vie publique, l art, le commerce, les institutions et ke thйвtre ne pouvait pas lui non plus йchapper а son influence. L aristocratie fйodale, quant а elle, se contentait des passages de troubadours, acrobates, jongleurs et autres montreurs d ours. Cependant, la farce grossiиre subsistait sur des estrades de
fortune, avec une plus ou moins grande tolйrance de l Eglise elle se distingua rapidement du jeu liturgique ou profane, qui avait une prйtention plus littйraire la moralitй acait une intention йdifiante, avec un recours а l allйgorie le dict se rйsumait le plus souvent а un monologue qui traitait qui traitait d un sujet d actualitй la sottise ou sotie йtait une farce qui mettait en scиnd des membres de l imaginaire peuple sot enfin, la pastorale, plus tardive,
йtait une sorte de tragi-comйdie aux personnages champкtres. Il est indubitable qu il y eut dans cette йpoque l intervention de metteurs en scиne, ou tout du moins de rйgisseurs, qui coordonnaient les spectacles. Les participants йtaient des amateurs non rйtribuйs, mais auxquels on attribuait des indemnitйs en nourriture et en boisson, et chacun devait s engager sur l Evangile а tenir son rфle avec conscience et sans dйfaillance.
Le lieu de repeйsentation prit bientфt une forme йtablie, que l on retrouvera de maniиre assez semblable dans toute l Europe une grande aire dйlimitйe pour le jeu, quelquefois entourйe de vйritables gradins,ou d une haute palissade,avec divers lieux scйniques signifiйs par des dйcors appelйs mansions. D une cфtй, il y avait le Paradis, symbolisй par une faзade de maison avec un trфne surйlevй pour Dieu, un choeur des anges et un arйopage des personnages sacrйs de l autre, l
Enfer, qui йtait reprйsentй par une gueule oucerte de dragon. Cependant, comme la ferveur religieuse n excluait pas le dйsir de se distraire, des intermиdes de jonglerie, de chansons et de farces vinrent bientфt mettre un peu de varйtй dans les spectacles. L oganisation des spectacles йtait maintenant sous la responsabilitй de confrйries professionnelles et les acteurs eux-mкme en cinrent а se regrouper en sociйtйs, appelйes puys.
Aprиs 1402, les Confrиres de la Passion eurent а Paris un monopole de reprйsentations dans leur salle de l hфpitale de la Trinitй, qui commenзaient а se rapprocher d une forme de thйвtre presque conventionnelle. Les amuseurs Les amuseurs publics continuaient d errer de places publiques en salles de chвteaux, quand ils n йtaient pas conviйs а se produire а l occasion de mariages, cйlйbrations et fкtes dicerses. Des moralitйs, mais surtout des fatces, йtaient donnйes dans les foires, dans les tavernes,avec un
disuositif de plus rudimentaires. Le thиme le plus йprouvй йtait celui de la ruse l un personnage qui lui permet de surmonter tous les obstacles, mais qui peut йgalement se retourner contre lui quelques illustrations de proverbes, quelques situations vigoureuses complиtent un rйpertoire qui s apparente surtout а celui des fablaux. Le terme de farce, qui vient du bas-latin farsa, farcissure, tйmoigne йgalement du jargon utilisй. Et le jeu trиs outrй ne faisait qu accentuer l intention premiиre de divertir.
Les comйdies d йtuiants Les saltimbanques n allaient pas tarder а se trouver en concurrence avec les clercs d unicersitй, qui commenзaient eux aussi а s adonner а l йcriture comique. Il faut souligner la place qu avait pris la Fкte des fous dans les diffйrents pays d Europe. Les jeunes gens se costumaient, se masquaient, se dйguisaient en filles, dansaient dans les йglises, buvaient. Aux Xve siиcle, un certain Maffeo
Vegio s indigna d une fкte assez excessive qui s йtait dйroulйe sous le Dфme de Pavie Italy. Nous verrons d ailleurs que les clercs et les lettйs de Pavie seront les tout premiers а donner un aboutissement thйвtralа а leurs divertissements. L une des consйquences de tout ce renouveau thйвtral fut la crйation de Sociйtйs joyeuses, rassemblant ici et lа des comйditns amateurs, clercs pour la plupart, et qui connureent
trиs vite le succиs. La plus cйlиbre sociйtй fut celle des Clercs de la Basoche de Paris, avec la concurrence, toujours parisienne, des Enfants sans-souci et des Sots. Ces troupes se dйplaзaient et les plus cйlиbres йtaient invitйes ici et lа pour de grandes occasions. Tout les comйdies avaient en commun de s ancrer dйsormais dans la rйalitй et de dйcrire des scиnes du temps, mкme de faзon cruelle ou parodique.
Aprиs 1562, la situation politique allait considйrablement perturber cet йlan thйвtral. Les guerres de religion, les massacres, l insйcuritй et les malheurs du temps provoquиrent la disparition de nombreuses troupes. La vie thйвtral retrouva des formes nouvelles au XVIe siиcle aprиs le rйtablissement de la paix sous Henri IV. Thйвtre nйo-latin La dйcouverte de textes de plus en plus nombreux des auteurs latins et grecs
avait entraоnй un engouement extraordinaire chez les lettrйs franзais, qui se sentirent bientфt dignec, avec la forme nouvelle de l alexandtin, de figurer parmi les continuateurs des auteurs antiques. En 1549, Joachim du Bellay dans sa Dйfense et illustration de la langue franзaise, condamnait les farces populaires et souhaitait restituer comйdies et tragйdies dans leur ancienne dignitй.Jean de La Taille, auteur en 1562 d un imposant Saul le
Furieux, renchйrissait en souhaitant que l on йcrive des comйdies faites au patron, а la mode et au portait des anciens Grecs et Latins. La langue latine rйservait nйanmoins ces spectacles а un auditoire йclairй, comme le dйmontre en 1502 cette rйaction а une reprйsentation d une piиce de Tйrence а Metz, oщ le publec populaire s en prit violemment aux acteurs, car il ne comprenait rien. Paradoxalement, alors que les temps troublйs rйduisaient en peau de chagrin l expression du thйвtre
populaire, les reprйsentations se multipliaient dans les collиges qui y trouvaient le mouen d illustrer leurs prises de position sur la Rйforme. Et c est Henri IV qui mit le holа а toute cette hardiesse par un arsenal de rиglements universiraires. III. Le Classicisme Les scиnes parisiennes En France, l йclosion d un vйritable thйвtre fut plus tardive qu en Italie, qu en Espagne ou qu en Angleterre. Alors que
Shakespeare ou Lope de Vega avaient dйja disparu, la scиne franзaise se rйsumait encore pour l essentiel aux exhibitions des comйdiens itinйrants que Scarron a si bien dйcrits dans le Roman comique. Les choses commencиrent а йvoluer quand Louis XIII accorda le titre de Troupe Royale а la compagne itinйrante de Valleran Lecomte. A Paris, la troupe de Lecomte se produisait а la salle de l
Hфtel de Bourgogne, rue Mauconseil, oщ jouaient йgalement les Comйdiens Italiens, tandis qu une autre troupe, celle de Mondory, s installait а la salle du Jeu de Paume, appelйe aussi salle du Marais. Ce fut nйanmoins Richelieu qui, passionnй par le thйвtre, donna l impulsion nйcessaire afin qu il devienne un vйritable art noble. Il fut йquiper un troisiиme thйвtre au
Palais-Caudinal, qui prendra ensuite le nom de Palai-Royal, et enfin celui de Comйdie-Franзaise. Corneille Pierre Corneille naquit а Rouen en 1606, dans une famille de fonctionnaires royaux. Il fut reзu avocat en 1624 mais se tourna rapidement vers la carriиre dramatique. Quelques comйdies et tragi-comйdies ke firent remarquer par
Richelieu. Recrutй, donc, par le Premier ministre, Corneille poursuivit cependant son oeuvre personnelle. En 1635, Mйdйe fut un йchec,mais vint en 1636 l йclatant succиs du Cid. Corneille proposait aux spectateurs de son temps l illustration d une vйritable йthique, celle d une exaltation de l honneur et des valeurs aristocratiques.
Le Cid reste la meilleure piиce de Corneille, et sa fougue romanesque continue de lui assurer une йternelle jeunesse. Corneillle ne s йtait pas toujours pliй aux rиgles classiques. Il amait les grandes histoires, les beaux sujers, et leur accordait pkrs d importance qu а l йtude des caractиres. A la demande du surintendant Fouquet, il reprit cependant la plrme en 1659 pour donner un Oedipe, et rйdigea en 1661 La Toison d or, grand spectacle avec machineries donnй а l occasion du
mariage de Louis XVI avec l infante Marie- Thйrиse. Mais la gloire montante de Racinelui faisait de l ombre, et l opposition entre les deux auteurs culmina en 1670 avec les reprйsentations trиs attendues, а huit jours d intervalle, de deux piиces sur le mкme sujet. La perfection du Bйrйnece de Racine l emporta sur le Tite et Bйrйnice d un Corneille vieillissant. Un peu йclipsй, il garda nйanmoins la faveur du
Roi dont il avait toujours servi la gloire. En 1682, il donna une йdition complиte de son thйвtre, avant de mourir en 1684. Moliиre Jean-Baptiste Poquelin naquit а Paris en 1622. Il reзut chez les Jйduites une йducation bourgeoise. Avec Madeleine Bйjart et ses amis, il crйa en 1643 l Illustre Thйatre et pri le nom de Moliиre. Bientфt encouragй par ses amis, li se mit а des farces.
Mais la troupe, dont il avait pris la tкte en 1650, jouait йgalement les tragйdies de Corneille et des auteurs de l йpoque. En 1658, les comйdiens revinrent а Paris. Pris en charge par Monsieur, le frиre du Roi, ils furent alors placйs au Peutit-Bourbon, prиs du Louvre. En 1659, Moliиre innova en faisanrt la satir des salons littйraires qui devenaient а la mode. Ce furent Les Prйcieuses ridicules, qui provoquиrent de profondes polйmiques
le thйвtre pouvait-il se faire le portrait de la vie Comme le Petit-Bourbon allait кtre dйtruit pour que soit rйalisйe la colonnade du Louvre, la troupe avait dйmйnagй pour le Palais-Royal que la mort de Richelieu acait laissйe sans affectation. L йcole des maris 1661 revint dans les prйoccupations de l йpoque, mais c est L йcole des femmes en 1662 qui souleva une nouvelle vague d indignation а la
Cour et а la ville. Fort de la faveur de Louis XVI, Moliиre osa Le Tartuffe 1664, Dom Juan ou le Festin de pierre1665 et Le Misanthrope1666. Moliиre s йtait rabattu sur une farce, Le Mйdecin malgrй lui 1666, puis sur une comйdie, Amphitryon janvier 1668, qui obtint un vif succйs George
Dandin juillet 1668 eut moins la faveur du public, et L Avare septembre 1668 fut un йchec. Pour les fкtes de la Cour, il йcrivit alors trois comйdies-ballets, Monsieur de Pourceaugnac 1669, Les Amants magnifiques 1670 et Le Bourgois gentilhomme1670. La peinture des travers ridicules prenait les pas sur la satire.
La plus grande apporte de Moliиre au mйtier thйвtral lui-meme fut d avoire su transcender la comйdie et la pastorale pour aboutir au spectacle complet de la comйdie-ballet, ce qui, plus tard, allait favoriser l йclosion de nouvelles formes de spectacle. Mais l histoire du thйвtre retient йvidement surtout ses grandes comйdies, celles de la description des comportements sociaux. Et mкme si, comme dans Dom Juan, le sujer n est pas toujours de lui, son apport est tel qu il semble
toujours le faire renaоtre. Racine Lorsque parut Jean Racine 1639-1699, toute la vie de cour s йtait centralisйe autour de Louis XIV, et le jeune poиte , aura de cesse que d assurer sa rйuissite auprиs du Roi-Soleil. Son thйвtre s enferma dans un univers essentiellement aristocratique, mais il n endemeure pas moins la forme la plus accomplie de toute l expression classique.
Fils d un contrфleur de grenier а sel, Racine fut pris en charge par sa grand-mиre, qui le fit йlever dans l ambiance trиs particuliиre de Port-Royal, et dans des collиges йgalement tenus par des Jansйnistes. Il recherchait la protection des grands, et tenta d attirer l attention du Roi par des poиmes а sa plus grande gloire. En 1664, il fit reprйsenter La Thйbaide par la troupe de Moliиre au Palais-Royal, puis
Alexandre en 1665. Il se brouilla cette annйe-lа avec Moliиre, passa а l hфtel de Bourgogne oщ sa maоtresse Thйrиse Du Parc, comйdienne chez Moliиre, le rejoignit pour crйer Andromaque en 1667. Suivirent trois autres chefs-d oevres dramatique, Britannicus 1669, Bйrйnice 1670, Phиdre 1677, et son unique comйdie,
Les Plaideurs 1668. En 1667, Louis XIV le nomma historiographe du Roi. Il fit un mariage convenable, devint directeur de l Acadйmie franзaise. C est а ce souce d exactitude que le thйвtre de Racine doit son accent de vйritй dans l analyse des personnages, qui est le reflet d une interrogation plus profonde sur la condition humaine. Et, derriиre la masque du cynique arrivist, se rйvиle le visage
plus douloureux d un vйritable grand dramaturgue. IV. Le XVIIIe siиcle Le thйвtre des lumiиres L homme qui ouvrit de nouveaux horizons au thйвtre franзais ne fut pas un trиs bon dramaturge mais il sur rиflйchir sur le thйвtre comme personne ne l avait fair jusque-lа, et poser les bases dramaturgie. Examinant les diffйrents types de thйвtre Diderot fit la diffйrence entre le burlesque, le genre comique, le genre sйrieux, le genre tragique,
et le merveilleux. En anoblissant des sujets bourgeois, en proposant d orienter le thйвtre vers des portraits de sociйtй, il dйgageait clairement une tendance qui s йtait amorcйe avec la comйdie italienne de Machiavel et L Arйtin, qui avait touchй Lope de Vega dans ses drames sociaux, Moliиre sans des piиces comme George Dandin. Le thйвtre de Diderot, Le Fils naturel 1757,
Le Pиre de famille 1758, Est-il bon1771 fut trop dйmonstratif pour кtre vйritablement intйressant, mais sa rйflexion entraina une prise de conscience dans les milieux du thйвtre. Beaumarchais Enfin, arriva celui qui allait porter l art de la comйdie au niveau d un vйritable pamphlet,et qui, tйmoignant des idйes sйditieuses de son temps, annonзa la proche Rйvolution franзaise. Pierre-Aguctin Caron 1732-1799, aui prit par la suite par sa femme le nom de
Beaumarchais, йtait avant tout un homme actif. Il fut l inventeur avant vingt ans de l йchappement d horlogerie, devit agent secret, fit un nйgoce d armes avec les insurgйs amйricain. Dйbordant de vie et d йnergie, il entama de surcroоt une carriиre littйraire avec des comйdies sйrieuses, avant d oser en 1774 Le Barbier de Sйville ou La Prйcaution inutile, interdit par la censure, et que Louis XVI n autorisa l annйe suivanre que dans une version remaniйe.
En 1781, Beaumarchais avait terminй la suite du Barbier, qu il avait ontitulй Le Mariage de Figaro ou La Folle Journйe. La premiиre reprйsentation publique, le 27 avril 1784, fut l une des plus mйmorables soirйes de l histoire du thйвtre en France. En 1789, Beaumarchais fut nйanmoins considйrй comme un aventurier servile et un arriviste corrompu. Il йchappa de peu а la mort, s installa а l йtranger, ne revint en
France qu en 1796, proposa au gouvernement de percer l isthme de Panama, avant de mourir en 1799. Le Mariage de Figaro fut la derniиre grande piиce de l Ancien Rйgime, et la premiиre de tout le thйвtre moderne. Le thйвtre de la Rйvolution La Renolution franзaise entraоna la multiplication des salles de spectacle et l йcriture de centaines de piиces de toutes sortes.
Un dйcret de 1791 donna а toute personne le sroit d ouvrir un thйвtre et de faire reprйsenter les peиces de son choix. Libйrйs de la censure, le rйpertoire des thйвtres s engagea jusqu au vertige dans tous les genres. Quand aux rйvolutionnaires, ils envisageaient avec enthousiaime les possibilitйs didactiques du spectacle. Le public commenзa par se ruer pour voir les piиces jusque-lа interdites, commme le Charles IX ou la Saint-Barthйlemy de Marie-joseph Chйnier, les piиces qui dйnonзaient les scandaleux
internements dans les couvents. En 1793, le Comitй de Salut Public resserra considйrablement les libertйs du thйвtre. Ne subsistaient que les spectacles autoricйs, et des reprйsentations gratuites hebdomadaires des tragйdies de Britus, Guillaume Tell, Caius Graccus et autres piиces dramatiques qui retracent les glorieux йvйnements de la Rйvolution et les vertus des dйfenseurs de la
Liibertй. La Rйvolution franзaise ne trouva pas son dramaturge. Pendent dix ans, les Franзais avaient йtй les propres acteurs d un drame national. Et c est а l йtranger qu йtaient apparues, pendant ce temps-lа, de nouvelles formes d йcriture dramatique. Le Romantisme Le Romantisme se targua de trop nombreuses paternitйs, se diversifia de telle faзon et eut une descendance suffisamment embrouillйe pour qu il ne soit pas lйgitime de se demander ce qu il
avait vraiment, a l origine, cherchй а reprйsenter. Le Romantisme, en fait, naissait de la confrotation entre Shakespeare et Corneille. On admirait chez le premier son audace, son lyrisme, ses puissants portraits de personnages, sa libertй de compositoin, son mйlange de genres. Mais l on souhaitait conserver du second une certaine forme esthйtique, une thйвtralitй somme toute
assez formelle, un sens de l йpopйe et une grandeur sublime des personnages. S y ajoutaient а l йpoque un sentimentalisme assez exacerbй, un goыt prononcй de l extravagance des situations, et une petite pointe de rejet pour le genre sйrieux. Dans ce dessein vague d une nouvelle thйвtralitй, qui n йtait pas non plus sans apparaоtre comme une forme noble des mйlodrames populaires, de jeunes auteurs allaient jeter tout leur talent et toute leur
fougue de modernes, contre les anciens, gardiens du temple du Classicisme. V. Le Romantisme au XIXe siиcle Napolйon et le thйвtre Napolйon amait le thйвtre, et il aurait bien voulu lui donner une importance digne de son rиgne. A sa maniиre, il lui accorda une attention toute particuliиre. Il commenзa en 1806 par rйduire а huit le nombre des thйвtres de
Paris, et а en contrфler sйvиrement le rйpertoire. Il avait ses prйfйrences, mais aussi ses haines tenaces, et ses goыts allaient dans l ensemble vers le thйвtre de Corneille, chez qui les Grands Hommes sont plus vrais que dans l histoire. Il aimait assez bien l opйra, n apprйciaitpas la comйdie,et trouvait que les drames йtaient des tragйdies pour femmes de chambre. Il aurait aimй que son rиgne fut marquй par un grand dramaturge, s intйressa
un temps а Lemercier, puis а Franзois Raynouard 1761-1836, qui avait attirй les foules en 1805 avec une plate tragйdie, Les Templiers. Alas, ses efforts ne furent pas couronnйs de succиs. Victor Hugo Victor-Marie Hugo 1802-1885 йtait le fils d un gйnйral de Napolйon. Ses plus grandes oeuvres йtaient dйja en gestation, mais c est vers le thйвtre qu il se tourna en 1827 avec Cromwell. La piиce йtait injouable, mais la prйface fit l effet d une bombe
Hugo y affirmait un renouvellement nйcessaire de l art, l introduction du grotesque et du caractйristique, la libйration de toutes les rиgles sinon celles de la nature, en bref, l exigence d un nouveau genre mariant le sublime, le comique, le lyrique, l йpique, le moral et l historique, tout en respectant la forme de l alexandrin. La poиsie complиte, affirmait-il, est dans l harmonie des contraires. La premiиre d Hernani, le 25 fйvrier а la Comйdie-
Franзaise, provoqua la cйlиbre bataille entre les bourgeois et les jeunes Romantiques. Il est pourtant le grand mйritede faire triompher un renouveau du thйвtre dans lequel les uns et les autres allaient puiser leur libйrtй. Dumas, Mйrimйe Un an avant Hernani, Alexandre Dumsas 1802-1870 avait dйja donnй а la Comйdie-Franзaise Henri III et sa cour 1829 qui, sans faire de scandale, avait plu par son mouvement.
Dans les manifestes romantiques, Dumas avait surtout piusй le principe d un thйвtre historique, servant de toile de fond а des avenrures politiques et amoureuses. Il enchaina avec Anthony 1831 et La Tour de Nesle 1832, incontestables rйussites du genre, mкme si la vйritй historique s y trouvait quelque peu bousculйe. Dumas pat la suite se consacra essentiellement а ses grands romans-feuilletons, que des miliers de
lecteurs suivaient avec passion dans les journaux en ne se souciant pas plus que l auteur de l exactitude historique Qu est-ce que l histoire, demandait-il. Un clou auquel j accroche mes romans. Et rappelons la curieuse tentative de Prosper Mйrimйe 1803-1870 qui prйtendra un temps n кtre que le traducteur des oeuvres d une certaine Clara Gazul. Sous la forme d un thйвtre littйraire, publiй entre 1825 et 1842,
Mйrimйe s adonna а un romantisme plus souriant que dramatique, avec des thиmes pleins de fraоcheur et d originalitй. S en dйtachent L Occasoin, tendre drame juvйnile, et le brillantissime Carosse du Saint-Sacrement, objet de convoitise de la courtisane Calila Pйrchole dans un Pйrou d opйrette. Musset Alors qu Hernani, Antony ou Chatterion triomphaient sur scиne, un jeune dandy au talent prometteur vouyait l
une de ses premiиres piиces sifflйe а l Odйon. Alfred de Musset 1810-1857 fit pendant un certain temps partie de la jeunesse romantique,dont il incarna les outrances avec йlйgance et dйtachement. De toute la dramatique franзaise, Musset est en effet le seul que l on ait pu comparer au poиte anglais, mais son esprit de fantasie et son badinage en font aussi le premier grand hйritier de
Marivaux. Il projeta son вme inquiиte et sensible dans ses personnages. Musset projeta dans ses personnages ses ambiguitйs et ses interrogations qui йtaient, avant l heure, proprement existentielles. Avec une йlйgance un peu blessйe, et sacs aucune artificialitй, il fit de son thйвtre la plus pure йmanation de l esprit du Romantisme. VI. Le Boulevard du Crime Au Boulevard du Temple, la
Rйvolution de 1789 eu un effet dйclisif sur les thйвtres en supprimant le royal privilиge de la Comйdie-Franзais, elle autorisait tout а coup les directeurs des autres salles а montrer de vйritable piиces, et ils ne s en privиrent pas. Le repertoire du genre se renouvela trиs vite sous la plume d auteurs tels que Louis-Charles Caignier 1762-1842 et de Renй-Charles Guilnert de Pixйrйcourt 1773-1844, surnomйs les
Racine et Corneille de boulevard, avec des piиces romanesques de pure fantaisie. Sur le Boulevard du Crime, on ne faisait pas que pleurer. La parodie, dans laquelle la Comйdie-Inalienne йtait passй maоtre au XVIIIe siиcle, resta au boulevard de l un des genres les plus applaudis. La chute de l Ancien Rйgime avait d autre part propulsй sur la scиne des personnages comme le
Roi d Espagne, le Pape et la Tsarine de Russie. Enfin, un genre nouveau, le vaudeville, mйlangeant la comйdies, les chansons et les ballets, florissait sur de nouvelles scиnes dont celles du Thйвtre du Vaudeville et du Thйвtre des Variйtйs. VII. Le thйвtre Bourgeois Drames et comйdies Scribe, avec sa prolifique production, avait largement occupй les scиnes du thйвtre bourgeois. Il eut un continrateur en la personne de
Victorien Sardou 1831-1908, qui fit montre de son savoir-faire dйs 1865 avec un drame bourgeois, La Famille Benoоton, puis avec une comйdie de Goldoni, Maison neuve 1867. Il fur du sur mesire pour Sarah Bernhardt avec Fйdora 1882, Thйodora 1884, йcrivit en 1887 un sombre drame La Tosca, que Puccini mettra en music. Durant le Second
Empire, Alexandre Dumas fils 1824-1895 poursuivit la carriиre thйвtrale de son pиre. Un drame personnel avait inspirй La Dame aux camйlias 1852, mais c est avec les comйdies de moeurs, La Demi-Monde 1885, Denise 1885, Francillon 1887, qu il se dйmarqua en abordant des thиmes sensibles а l йpoque de la sociйtй umpйrial. Opйrette et vaudeville Il est difficile de passer sous silence l importance que dйtenaient sous
Napolйon III des spectacles de pur divertissement, avec en premier lieu la place prйpondйrante qu avait prise l opйrette. Sur des livrets dus la plupart du temps au tandem Meilhac et Halйvy, Jacques Offenbach composa des oeuvres d une extravagance et d une gaоtй irrйsistibles, qui se donnиrent aux Bouffes-Parisiens, au Variйtйs, au Palais-Royal. Eugиne Labiche 1815-1888 fut а sa maniиre un autre hйritier de
Scribe. Mais son thйвtre se distingua vite par sa fantaisie dйbridйe, et une peinture de moeurs. Celui que Robert Pignarre appellera l Homиre de la petite bourgeoisie а pantoufles brodйes porta le vaudeville а un niveau йclatant de rйussite. Notons que Labiche йcrivit presque toujours en collaboration, et c est du fruit de ces collaborations que naquirent ses plus grandes rйussites Embrassons-nous Follenille 1850,Un chapeau de paille d
Italie 1851, Le Voyage de monsieur Perrichon 1860, La Poudre aux yeux 1861, La Cagnotte 1864. Labiche n avait pas d autre but que de se moquer un peu, de faire rire beacoup. Et les bourgeois de province et de Paris faisaient un triomphe а celui qui les peignait si bien. Henry Monnier 1799-1877 collabora йpisodiquement avec
Labiche, comme pour la burlesque Affaire de la rue de Lourcine 1857 qui fit йgalement intervenir Edmont Martin. Monnier mit en scиne son hйros bourgeois dans La Famille improvisйe 1831, dans Grandeur et Dйcadance de M. Joseph Prudhomme 1853, dans de nombreuses saynиtes, et lui invena une solennelle biographie а travers un poman, Mйmoires de monsieur
Joseph Prudhomme. Cependent, pour la plupart de ces auteurs, la guerre de 1870 ainsi que la dйchйance de l Empire furent un vйritable traumatisme. Labiche se borna ensuite а йditer son thйвtre complet, Offenbach entreprit ses йmoubants Contes d Hoffmann. Le thйвtre de la IIIe Rйpublique La IIIe Rйpublique йtait constituйe en septembre 1870. Aprиs l anйantissement de la Commune, les Parisiens reprirent peu а peu leurs habitudes.
Les thйвtres dйtruits furent reconstruits et rouvrirent bientфt leurs portes. Enfin achevй, l Opйra de Garnier fut inaugurй en 1875 une tradition de boulevard se renoua aux Variйtйs, au Gymnase, au Vaudeville. Les thйвtres municipaux reprent bientфt leurs activitйs, accueillant а nouveau les troupes en tournйes. Enfin, les diifйrentes lois sur les associations allaient favoriser la constitution de groupes d amateurs. Le thйвtre Prenait une physionomie nouvelle.
Les insouciants du Second Empire dйcouvrait un monde de revendication sociales, et les romans d Emile Zola allaient contribuer а leur dessiller les yeux. Le mкme Zola avait produit quelques drames mйdiocres. En 1881, il publia Le Naturalisme au thйвtre, aprиs avoir fait jouer une adaptation de L Assammoir. Stйphan Mallarmйe plaidait pour un thйвtre qui pourrait rendre compte des aspirations spiritualistes
et symboleques de la fin du siиcle. Il n avaient que dйgoыt pour le Naturalisme naissant, et revenaient а l admiration des grands textes. Citons, comme l un des meilleurs exemples dans cette voie, le thйвtre de Maurice Maeterlinck 1862-1949, dont La Princesse Maleine 1889, Pellйas et Mйlisandre 1892 ou Monna Vanna 1902 qui йtaient empreints d un beau climat d йtrangetй et
de mystиre. Cependent, le vaudeville retrouvait toute sa gloire, et Rostand allait mкme ressusciter le Romantisme. VIII. La premiиre partie du XXe siиcle Un thйвtre littйraire En rйaction contre le Naturalisme, un certain thйвtre littйraire continuait а se dйvelopper, encouragй par le mouvement des poиtes symbolistes. Paul coaudel 1868-1955, ainsi, et qui n avait as йtй insensible
а l enchantement de Bayreuth, avait tentй de retrouver l ampleur de la tragйdei grecque dans des dramaturgies foisonnantes, portйes par un grand souffle lyrique et chrйtien. Copeau avait montй L Echange йcrit en 1901, mais la plupart de ses autres piиces, Tкte d or 1890, Le Partage de midi 1906, L annonce faite а Marie 1912, furent crййes dans les annйes 40 et 50 par
Jean-Louis Barault. Andrй Gide 1869-1951 s inspira quant а lui de mythes bibliques ou antiques, dans Saul 1903, Philoctиte 1899, Bйthsabйe 1903, OEdipe 1930-32. Enfin, Romain Rolland, encouragй par Gйmier, tenta de donner au thйвtre une grande fresque sur la Rйvolution qui resta inachevйe. Des trois oevres qui furent representйes, Les Loups 1898, Danton 1900, Le Quatoze Juillet 1902, seule
Danton prйsente un vйritable intйrкt dramatique. Cocteau Jean Cocteau 1889-1963 tint une place un peu а part dans les lettres franзaises, avec son image de prince frivole. Feru du culture grecque, il rйinterprйta tout d abord les mythes antiques dans Antigone 1922, Orphйe 1926. La Machine infernale 1934, а partie du mythe d Oedipe, constituait une fresque а la fois sombre et poиtique des destinйes de l homme.
En 1938 Les Parents terribles transposait au Boulevard la mythologie intime du poиte. Anfin, L Aigle а deux tкtes avec Edwige Feuillиre, Jean Marais fut une curieuse rйsurgence en 1946 du drame romantique, inspirй librement par la mort mystйrieuse de Louis II de Baviиre. Influence du Surrйalisme Arman Salacrou, Roger Vitrac, Antonin Artaud adhйrиrent un temps au
Surrйalisme. D autres auteurs s y intйressиrent,en gardant quelquefois leurs distances. Roger Vitrac 1899-1952 eut une oeuvre trиs personnelle, tendre et grinзante, bien illustrйe par le ravageur Victor ou Les Enfants au pouvoir 1928. Victor fut montй par Antonin Artaud 1896-1948, qui avait fondй avec Robert Aron l йphйmиre Thйвtre Alfred-Jarry vouй а la dйrision et а l humour corrosif.
Armand Salacrou 1899-1990 йtait un fils de la bourgeoisie industrielle, mais il fut journaliste а L Humanitй avant de rejoindre le Groupe Surrйaliste. Ses tentatives de marier sur la scиne l ironei, la fantaisie et la reflexion aboutirent avec Une Femme libre 1934 et surtout L Inconnue d Arras 1935. Suivitent La Terre est ronde 1938, Histoire de rire 1939, et en 1947
L Archipel Lenoir, satire fйroce d une grande famille bourgeoise dans l avant-guerre. L Occupation Pendent l Occupation, la vie parisienne des thйвtres fut plus florissante que jamais. De nombreux spectacles que s adressaient aussi aux soldats allemands en permission relevait du grossier divertissement, mais le thйвtre survivait censure. Une partie des professoinnels du thйвtre avait cessй de s exprimer, certains avaient quittй la
France. Mais d autres йtaient restйs, et la pйriode se rйvйlait propice а un thйвtre de qualitй. Un cetain public, en effet, йtait prкt а recevoir des piиces un peu plus difficiles, qui soient distrayantes sans verser dans la gaudriole. Cela dйmoda trиs vite de vaudeville et la comйdie lйgиre, mais permit le succиs des Mouches de Sartre en 1943, mis en scиne par Dullin, tandis que son ancien collaborateur Andrй Barsacq faisait triompher
Le Bal des voleurs, Le Rendez-Vous de Senlis, Antigone d Anouilh. On crйait йgalement La Reine morte 1942, et Fils de personne 1943 de Montherlant. En 1943, Jean-Louis Barrault rйalisa Le Soulier de satin de Claudel а la Comйdie-Franзaise, et Marcel Herrand, l annйe suivante, crйa
Le Malentendu de Camus et Hius clos de Sartre. Sartre et Camus Dans l une des pйriodes les plus troublйes de l humanitй, les deux philosophes de l Existentialisme posиrent de grandes questions, auxquelles ils apportиrent des tentatives de rйponses. Jean-Paul Sartre 1905-1980, qui devenait le maоtre а penser de toute une gйnйration, utilisa le thйвtre comme un mode d illustration directe de ses thиses.
Les Mouches 1943, en montrant la ville d Argos ployant sous la domination d Egisthe et sous le poids de la culpabilitй, prenait une йvidence caleur symbolique pour les spectateurs franзais. Huis clos 1944 avait un fondement plus psychologique. Morts sans sйpuluture 1946 avait comme sujer la torture, et La Putain respectueuse 1946 abordait le thиme du racisme.
En 1948, Les Mains sales retransposait le thиme des Mouches. Plus complexes, ses deux derniиres grandes piиces, Le Diable et le Bon Dieu 1951 et Les Sйquestrйs d Altona 1959 furent d ambitieuses variations sur l acte et l йthique. De tendance plutфt naturaliste, le thйвtre de Sartre de voulait limpide, dйmonstratif et efficace mais
un certain symbolisme de ses thйmes lui conserve une actualitй universelle. Le philosophe Albert Camus 1913-1960 йtait nй en Algйrie, oщ,journaliste, enseignant, il avait йgalement dirigй une petite compagnie thйвtrale. Le Malentendu, crйй en 1943 par Maria Casarиs, traitait de maniиre un peu schйmatique de l absurde condition de la vie. Plus flambouant, Caligula, en 1945, illustrait le terrible syllogisme
On meurt parce qu on est coupable. On est coupable parce qu on est sujet de Caligula. Donc tout le monde est coupable. C est une question de temps et de patience L Etat de siиge 1948 et Les Justes 1949 eurent moins de portйe. Camus aimait le thйвtre, mais il ne parvint pas, sauf dans Caligula, а y insuffler le sens de l absurde et de ma rйvoltй qu il avait si bien fait ressentir dans
ses romans. Il venait d adapter pour le thйвtre Les Possйdйs de Dostoievski, quand il disparut prйmaturйment dans un accident de voiture. IX. Le thйвtre de l aprиs-guerre Nouveaux metteurs en scиne En France, le meilleur animateur laramatique de l йpoque, Jean Vilar 1912-1971 fut nйanmoins un admirable continuateur du travail de
Copeau et de Dullin. On lui confia en 1951 la direction du Thйвtre National Populaire, TNP, avec deux salles а Chaillot. Vilar y attira un public nombreux et fidиle. Il dйclara Je ne souhaitais qu une chose, c est que Sartre me sonnйune piиce trиs engagйe. Je l aurais montйe.
Le TNP dйpendait en grande partie de subventions, et la maniиr dont il йtait gйrй ainsa que la discussion des budgets constituaient une source incessante de dйbats avec des ministиres а la politique souvent incohйrente. En 1963 Vilar demanda а ne pas кtre reconduit а la tкte du TNP. Il avait par ailleurs crйй en 1947 une semaine thйвtrale dans la petite ville d Avignon. En 1968 le Festival d Avignon se dйroulait sur la durйe de quatre ssemaines, et attirait un
publec de plus en plus nombreux, jeune, et avide de nouveautйs. Vilar porta sur se йpaules une grande partie du thйвtre de l aprиs-guerre. Mais а sa mort, le mouvement issu du TNP retomba d une maniиre infuiйtante. La dйcentralisation, commencйe en 1946, relancйe par Malraux avec les Maisons de la Culture, aboutissait elle aussi, а un demi йchec.
Quelques animateurs continuиrent cependant а un brandit le drapeau. D autres cherchиrent curtout а se constituer un publec choisi. D autres poursuivirent une exploration purement artistique de ma mise en scиne, nourrie et enrichie par toute l йcolution psychologique du XXe siиcle. Evolution d un thйвtre de divertissement Pendant quelques annйes, le thйвtre des noceurs et cocttes,
des adultиres et caleзonnades survйcut sur quelques scиnes parisiennes, avant d кtre adaptй dans le goыt du jour pau de nouveaux auteurs. Des bons auteurs cependant lui redonnиrent de la fraоcheur, et Andrй Roussin 1911-1987, avec La Petite Hutte 1947 ou Lorsque l enfant paraоt 1951, apporta au gente un heureux renouvellement tout en restant dans la tradition d un esprit Labiche. Plus exotique, et riche d une belle faconde mйridionale,
Jeacques Audiberti 1899-1966 surprit avec Le Mal court en 1947, mais imposa son aimable thйвtre de divertissement avec en 1956 un vйritable vaudeville moderne, L Effet Glapion. Dans un style plus satirique, Marcel Aymй 1902-1967 donna quelques piиces dйrangeantes comme Lucienne et le Boucher 1950 et Clйrambars 1950. Enfin, les thиmes au goыt du jour de
Renй de Obaldia 1918- lui assurиrent un succиs boulevardier des Gйnousie 1960. Outre Franзois Dorin Un Sale Egoiste, 1970, Les Bonchommes, 1970, le dernier grans reprйsentaion d un genre qui ne cesse de renaоtre de ses cendres. X. Le thйвtre de tout les possibles Survie de thйвtre Depuis quelques anneйs, le thйвtre se survit а lui-mкme, sans grands йvйnement, mais tout en conservant
la majoritй de ses stuctures. Si la frйquentation reste d une maniиre gйnйrale assez basse, les comйdiens, jeunes et confirmйs, continuent de se battre avec acharnement pour que survive leur profession. Le thйвtre ne perdure qu au prix de l abnйgation d une grande partie de ses artistes. La situation est d ailleurs approximativement la mкme dans tous les pays de l Occident, et l interventionnisme plus ou moins grand des йrars n y change pas grand-chose.
Les thйвtres en France aujourd hui Traditionnellement le thйвtre en France est prйsentй en deux parties d un cфtй le thйвtre public, de l autre le thйвtre privй. Les thйвtres nationaux. Les plus connus et les plus prestigieux thйвtres de France sont au nombre de cinq. Le plus ancien, la Comйdie-Franзaise remplit une double mission conservation du rйpertoire classique et consйcration du repйrtoire
moderne. Le dйveloppemant des tournйes en province et а l йtranger est йgalement prйvu pour faire connaоtre le patrmoine thйвtral de la nation. Le Thйвtre National de l Odйon, institution bi-centenaire, tout en ayant pour mission essentielle de la reprйsentation en alternance l oeuvres classiques pu modernes d auteurs franзais ou йtrangers, orientait йgalement son activitй vers la crйation. Le Thйвtre National de Chaillot souhaite retrouver sa vocation initiale de grand thйвtre
national populaire de crйation. Crйй en 1972, le Thйвtre de l est Parisien poursuivit un travail de recherche de publics nouveaux, en particulier par la mise en place d une cellule d animation pour le quartier. LeThйвtre National de Strasbourg lui aussi crйй en 1972 а partir du centre dramatique du mкme nom est un instrument ouiginal de crйation et de recherche. Ces cinq thйвtres nationaux constituent donc un ensemble qui,
sous la mкme appellation, recouvre des activitйs et des missions diffйrentes mais complйmentaires. Les centres dramatiques nationaux Les centres dramatiques nationaux sont issus de ce qu on a appelй la dйcentralisation dramatique et proviennent initialement de troupes de province dont les directeurs, choisis а titre personnel pour leur valeur artistique, ont passй des accords tacitesou verbaux avec l administration des Affaires culturelles. Certains centres se sont vu attribuer une compйtence nationale
et mкme international ils apparaissent presque comme des thйвtres nationaux de rйgion du fait de l amplication de leur travail commencй depuis plusieurs annйes Thйвtre National populaire de Villeurbanne, Thйвtre National de Marseille, de Lille, les Trйteaux de France. Les compagnies dramatique indйpendantes Avant mai 68, il existait en France environ une trentaine de compagnies indйpendantes plus ou moins
subventionnйes par les pouvoirs publics. Plus de mille sont aujourd hui recensйes dont 450 sont aidйes par le ministиre de la Culture. Deux systиmes d aide coexistent. La plupart d entre elles sont soumises а l йvaluation annuelle d une commission elles sont dites en commission. D autres, en gйnйral les plus anciennes traitent directement avec la direction du Thйвtre et des Spectacles elles sont appelйes hors comission.
Illustrй par la rйussite de grandes troupes permanentes comme le Thйвtre du Soleil d Ariane Mnouchkine, ce monde thйвtral nouveau comprend йgalement de petites йquipes а la recherche d un public local ou d un langage original. Le thйвtre privй Dans les annйes 60, le thйвtre privй est composй, en province, des thйвtres municipaux et, а Paris, d une cinquantaine de thйвtres privйs.
Les deux tiers des thйвtres parisiens ont un rйpertoire axй sur le boulevard, les autres se consacrent а la prйsentation d un thйвtre plrs ambitieux le Vieux-Colombier par example. D une faзon gйnйrale, а l йpoque, la vie des thйвtres privйs est difficile. Il convient de distinguer parmi les thйвtres privйs ceux dont le but est de faire du commmerce et ceux qui s attachent а promouvoir des oeuvres de qualitй dans la tradition du
Cartel, et qui dйsirent seulement que leur gestion ne soit pas dйficitaire. En tout cas la situation du thйвtre privй parisien apparaоt maintenant comme bien meilleure. Une partie de ces rйsultats doit sans nul soute кtre а porter au crйdit de l Association pour le soutien au thйвtre privй, qui aide financiиrement certaines productions dramatiques. Le thйвtre amateur Les troupes de thйвtre amateur en
France ont une activitй importante et variйe. Elles dйveloppent une pratique thйвtrale de loisir celui qui l exerce n a pas l ambition d en vivre. Cetteactivitй est donc du ressort du ministиre du Temps libre. Elle s exerce aussi au sein de stages organisйs par des conseillers techniques et pйdagogiques, de groupes de lycйens ou d йtudiants, d entreprises, du troisiиme вge, de maisons des jeunes, etc. Les Franзais Il y a un peu plus d un siиcle, Goethe йcrivait
La litterature national n a plus grand sens aujourd hui le temps de la littйrature mondial est venu et chacun doit aujourd hui travailler а hвter ce temps. Si je ne me prompe, ce sont les Franзais qui tireront le plus guand avantage de cet immense mouvement. D une certaine maniиre, il ne se trompait pas les Franзais dominиrent en partie les destinйes du thйвtre pendant une grande partie du siиcle passй, et
pontrиrent en tout cas l example de leur invention, de leur talent et de leur rigeure dans tous les genres thйвtraux. La France, pourtant, n est pas dans une meilleure situation aujourd hui que la plupart des nations voisines, et cette situation quasi-gйnйral de dйclin montre bien que s il y a une responabilitй а trouver, elle ne peut se rйsumer а un rapport thйвtre-Etat. Le public Les vraies nouveautйs au thйвtre, ouevres qui йclairent leur temps, les oeuvres fortes,
mкme difficiles, attirent immanquablement le public. On s йtonnera toujours que des portefaix et des valets aient pu se presser aux grandes oeuvres de Shakespeare, alors qu ils boudaient dans le mкme temps des piиces que ne leur plaisaient pas. Le public n est pas devenu ingrat, mais il a йtй rendu mйfiant. Trop de spectacles prйtentieux ou ennuyeux l on passablement dйcourage, et lui feront rater un autre
jour un spectacle de qualitй. En se refusant а une certaine rigueur, le milieu thйвtral fait en partie payer а ses peilleurs йlйment les faiblesses de ses plus mйdiocres. Conclusion Le secret du thйвtre La conclusion de ce long parcours historique de l art thйвtral aboutit donc sur le constat d une certaine pйriode de repli, une pйriode qui sera peut-кtre un jour analysйe comme une йtape nйcessaire. Elle n est pas sans prйcйdent et, dans le passй, de nouveaux auteurs sont
toujours parvenus а faire renaоtre de ses cendres une dramaturgie quelquefois dйfaillante. Peut-кtre faut-il susciter et soutenir ce nouvel йlan, et l йspйrer aussi beau, ausse riche, aussi surprenant qu ont pu l кtre en leur temps les grands moments de l art dramatique. L histoire et l art sont imprйvisible, mais le thйвtre continuera trиs certainement d appartenir а l un et а l autre. Il reste aux auteurs, aux acteurs, aux metteurs en scиne de demain, а mйdeter le
grand secret du thйвtre, celui qu avaient dйcouvert leurs illustres prйdйcesseurs. Moliиre disait, dans La Critique de l Ecole des femmes Je voudrais bien savoir si la grande fиgle de toutes les rиgles n est pas de plaire. Racine renchйrissait, dans la prйface de Bйrйnice La principale rиgle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir
а cette premiиre. Et Boileau le versifia dans son Art poиtique Le secret est d abord de plaire et de toucher. Bibliographie 1. Barthes Roland, Sur Racine, Paris, Ed. du Seuil, 1963. 2. Chappuzeau Samuel, Le Thйвtre franзais, Bruxelles, Mertens et Fils, 1867 rййd. Les Introuvables, Ed. d
Aujourd hui, 1985. 3. Corvin Michel, Moliиre et ses metteurs en scиne d aujourd hui, Lyon, P.U.L 1985. 4. Dejean J L Le Thйвtre franзais depuis 1945, Paris, Nathan, Universit, infomation, formation, 1987. 5. Dervigrand Jean, L acteur, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1944. 6. Dort Bernard, Corneille dramaturge,
Paris, L Arche, 1972. 7. Gohen Gustav, Etudes d histoire du thйвtre en France au Moyen Age et а la Renaissance, Paris, Gallimard, 1956. 8. Gouier Henry,Le thйвtre et les arts а deux temps, Paris, P.U.F 1978. 9. Guichemerre Roger, La Comйdie en France, Paris, P.U.F Que sias-je, 1981. 10. Hamiche
D Le Thйвtre de la Rйvolution, Paris, Gallimard, 1970. 11. Hubert Marie-Claude, Histoire de la scиne occidentale de l Antique а nos jours, Paris, Didier, 1976. 12. Hue Jean-Pierre, Le thйatre et son droit, Paris, Librairie Thйвtrale, 1986. 13. Jouvet Louis, Tйrminage sur le thйвtre,
Gйnиve, Editions du Milieu du Monde, 1991. 14. Le thйвtre en France, publidй sous la direction de Jeacqueline de Jomaron, Paris, Armand Colin Editeur, 1992. 15. Leroy Dominique, Histoire des arts du spectacle en France, Paris, A. Nizet, 1960. 16. Miquel Jean-Pierre, Le thйвtre et les jours,
Paris, Editeurs franзais rйunis, 1986. 17. Roubine Jean-Jeacques, L art du comйdien, Paris, P.U.F Que sais-je, 1985. 18. Rougemont Martine de, La Vie thйвtral en France au XVIII siиcle, Gйnиve, Champion-Slatkine, 1988. 19. Sallй Bernard, Histoire du thйвtre, Paris, Librairie
Thйвtrale, 1990. 20. 21. 22.
! |
Как писать рефераты Практические рекомендации по написанию студенческих рефератов. |
! | План реферата Краткий список разделов, отражающий структура и порядок работы над будующим рефератом. |
! | Введение реферата Вводная часть работы, в которой отражается цель и обозначается список задач. |
! | Заключение реферата В заключении подводятся итоги, описывается была ли достигнута поставленная цель, каковы результаты. |
! | Оформление рефератов Методические рекомендации по грамотному оформлению работы по ГОСТ. |
→ | Виды рефератов Какими бывают рефераты по своему назначению и структуре. |